L’artiste Jim Kylam nous invite à  travers cette exposition solo à une exploration profonde de son univers poétique imprégné de symbolisme. Chaque œuvre devient une porte ouverte sur des mondes intérieurs, des aspirations inassouvies et des quêtes inachevées.

Les chimères ne sont pas ici des créatures mythologiques terrifiantes, mais une allégorie de la vie d’artiste avec ses rêves et ses idéaux inaccessibles.

À travers les symboles, dénominateur commun de l’ensemble de son travail, Jim transfigure cette poursuite incessante du bonheur, ce désir de toucher à l’infini en en capturant et retranscrivant sur différents supports les sensations, les émotions.

Les clefs de ces nombreux symboles ne vous sont pas données – c’est à vous, à l’aide de vos propres ressentis, des émotions qui vous traversent face à ces œuvres, d’en sonder le sens. Lectures multiples, contextuelles selon le regardant ; il est aussi de très bon ton de les admirer sans chercher à mettre de mot sur ces impressions – de rester dans le domaine de la sensation plutôt que la compréhension.

Les cœurs bleus représentent la quête pure et mélancolique de l’artiste. Le bleu, couleur des rêves et de l’infini, reflète l’âme du créateur en recherche de rédemption et de plénitude en s’opposant au cœur de glace. Même dans les œuvres les plus sombres, se trouve toujours une pointe d’optimisme, un coin de ciel bleu perdu au milieu de la tempête.

L’exposition est ainsi une invitation à contempler cette quête éternelle et universelle, à ressentir les échos des désirs inassouvis et à partager les moments de grâce et de doute qui jalonnent le parcours de tout un chacun.

Vues intérieures, vues extérieures ; les œuvres exposées mêlant peinture, dessins et sculptures, sont aussi bien des fenêtres grandes ouvertes que des miroirs réfléchissant, vous observant autant que vous les admirez.